La Directrice exécutive de la Plateforme genevoise pour la consolidation de la paix, Dr. Annyssa Bellal, a été invitée à témoigner en tant qu'experte devant la Cour pénale internationale (CPI) dans le procès en cours de Mahamat Said Abdel Kani, ressortissant de la République centrafricaine et ancien commandant du groupe armé Seleka.
Mr. Said fait l'objet de multiples accusations devant la CPI, notamment de crimes contre l'humanité - tels que l'emprisonnement, la torture, la persécution, la disparition forcée et d'autres actes inhumains - ainsi que de crimes de guerre, y compris la torture et les traitements cruels à Bangui en 2013. Son mandat d'arrêt a été délivré sous scellés le 7 janvier 2019. De plus amples informations sur cette affaire sont disponibles sur le site web de la CPI ici.
Dr. Bellal a été appelée par la défense pour fournir un témoignage d'expert sur la classification juridique du conflit de 2013 en République centrafricaine et le statut des parties impliquées en vertu du droit international et du droit international humanitaire. Son témoignage s'est appuyé sur sa vaste expertise et expérience académique et politique dans le domaine du DIH et du droit international.
En particulier, la cour s'est concentrée sur son article intitulé 'République centrafricaine : From Conflict to Chaos and Back Again?", publié dans le War Report : Armed Conflict en 2013, par Oxford University Press, où elle a analysé en profondeur le cadre juridique applicable à la situation en RCA en 2013.
La contribution du Dr. Bellal souligne l'importance d'une analyse juridique rigoureuse pour soutenir les processus de responsabilisation et informer les évaluations judiciaires des situations de conflit complexes.